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[Musique] Stucked in the Delta Machine crafted by Depeche Mode

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Allez, je me lance dans un article franchement pas objectif du tout (mais depuis quand je suis objective me direz-vous ? :D) et où je vais sûrement me lâcher !

Delta Machine, Depeche Mode. Ils ont fait fort mes idoles ayant commencé modestement à Basildon dans l’Essex. Que de chemin parcouru depuis l’époque où les synthétiseurs et la musique pop synthétique étaient décriés, eux considérés comme des garçons coiffeurs et groupe à midinettes. Que d’albums quasiment sans fautes. Beaucoup (et même ledit groupe) vont tout de même lever leur voix pour critiquer A Broken Frame et Exciter, les albums les plus polémiques de leur carrière, et encenser Violator, Black Celebration, Songs of Faith and Devotion (SOFAD pour les intimes).

Honte à moi la grande fan de Depeche Mode qui a commencé ma voie, qui a grandi dans l’obscurité telle une ermite refluée par ce monde si superficiel ultra conformiste et enfermé dans ses miasmes et dégénérescences que je fuis comme la peste, ou alors que j’observe pour mieux me protéger par la suite. Une sorte de vaccin si on peut oser la comparaison.

Alors ce Delta Machine, vais-je en parler ? Je suis franchement un paradoxe sur pattes 😀 J’écoute le dernier LP de My Dying Bride, que j’ai vu à Paris en décembre et un seul mot : WAOUH, divin (oui, deux en fait …). J’ai pris des photos, un groupe de fans sur Facebook en a utilisé, forcément, j’étais toute fofolle. Un concert inoubliable, c’était juste dommage qu’ils aient dû évacuer la salle à une heure précise à cause d’un putain de couvre-feu. J’aurais aimé un rappel. Toutefois, Hamish Glencross a fait quelques choeurs (il s’en sort bien je trouve et ça apporte un peu de contraste et de richesse à leur musique déjà si bien travaillée) et Lucie Roche, mezzo-soprano qui était présente sur le triple album de réécritures musicales du catalogue mydyingbridesque Evinta, présente sur le titre sublime qu’est She is the Dark. Je m’égare, je m’égare !

Retournons à nos trois comparses. Snif, Alan Wilder a brillé par son absence auprès de certains fans. C’était l’ingénieur du son, le producteur, le compositeur recalé malgré son très grand talent. Il a beaucoup manqué sur Exciter. Toutefois, les 3 de Basildon ont su livrer un bon PTA (Playing The Angel) où Gahan (le chanteur leader) a su imposer quelques compositions (dont l’émouvant Nothing’s Impossible, légèrement mélancolique et prenant délivrant toutefois un message positif et optimiste). SOTU = Songs of the Universe, je l’avais zappé, j’étais au Royaume-Uni. Ne me demandez pas des comptes, à l’étranger, on est ailleurs, on se dégage un peu de ce qu’on aime. C’est une expérience de la vie. Un ami mélomane m’a fait apprécier SOTU, bien en retard, mais mieux vaut tard que jamais ! Je ne l’ai pas encore  dans ma discothèque, la honte ! Mais j’ai l’album live de la tournée 🙂 SOTU, bon album et DM (l’album ou le groupe ? Plus l’album) vient confirmer le propos avancé par PTA et SOTU : DM s’impose comme une référence, un album où il est vrai qu’un titre ne ressort pas trop de l’ensemble mais j’estime que c’est ce qui fait sa force et me surprend par rapport à leur back catalogue. Delta Machine est un cycle, une ligne, c’est une trajectoire qui s’installe durablement, au fur et à mesure. C’est un voyage, une élévation de l’âme. Au départ, je sentais davantage l’aspect blues, plus « raw » et « éraillé » par la voix de Gahan. Puis, en l’écoutant de plus en plus, je me rends compte que l’électronique est toujours aussi omniprésente, d’une manière différente. Là où réside le génie de Martin Lee Gore, c’est d’être bien imbibé de blues et de musique électronique (mais surtout de blues) et d’avoir acquis cette capacité et ce talent de livrer des chansons accessibles sans être des produits marketings à l’usage de consommateurs « acculturés » ni trop versés dans l’expérimental très haut perché. Depeche Mode fait du Depeche Mode, ils composent comme ils veulent sans s’imposer des objectifs, c’est plus do « go with the flow » (à mon sens) que du « do that because that’s what the masses wanna hear », sans contraintes, l’alchimie prend de plus en plus, les années aidant.

Passons à l’aspect esthétique de l’objet : ENFIN Anton Corbijn a arrêté de se foutre de nos poires avec une pochette pour PTA qu’un enfant de primaire aurait pu faire lui-même ; SOTU et sa pochette, prolonge l’idée qu’il ne se foule pas pour les pochettes d’un groupe qui sait évoluer dans sa carrière musicale. Pour un fois, après Exciter (bizarre la pochette elle aussi, j’aime bien les plantes mais là je trouvais que c’était un peu trop simple), l’artwork de Delta Machine est soigné : belles photos, thématiques des clichés intéressantes par rapport à mes goûts et attentes, digipack au toucher mat et doux, aspect mat. Pas une superbe œuvre d’art mais un artwork sobre mais travaillé. Et c’est déjà beaucoup, pour l’appréciation que j’ai de l’univers de Corbijn.

Anton Corbijn retrouve un peu plus de crédibilité à mes yeux, le groupe a su livrer un bel album où on sent que les compositions ont été crées dans une atmosphère détendue et chaleureuse et cordiale, les sons se mêlent bien avec la voix de Gahan, l’ordre de passage des compositions a été pensé et pas de critique à faire là-dessus. Juste un bémol mais je chipote : j’adore toujours la fameuse balade down-tempo chantée par Gore mais elle n’est pas présente sur Delta Machine. Rien de la trempe d’un Breathe qui me prend les tripes, ni d’un Comatose (pas le meilleur titre qu’ils aient composé, il est vrai) qui n’a l’air de rien comme ça mais qui a un effet gentiment surprenant, à la manière d’une respiration dans une spirale soutenue et élévatrice. Zut, ces balades se trouvent sur Exciter alors que cet album-ci est de loin le moins excitant de leur discographie. Sauf que, la balade : il n’y en a pas, enfin pas celle que j’attendais (suis-je devenue une Gorette ?), il a une voix tellement unique et intéressante que j’aurais aimé l’entendre plus. Bon, on en a d’autres des balades sur lesquelles il chante en lead. De plus, je suis coupable : je n’ai pas écouté les titres bonus de l’édition limitée. C’est la preuve que je suis vraiment envoûtée par ce nouvel opus et qu’il semble s’inscrire dans la durée, comme un tatouage spirituel.

Pour mon plus grand bonheur 🙂

Cernée

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Demat!

Je vais faire court, mais vraiment cette fois-ci !

Youpi, j’ai tant désespéré à aimer la langue espagnole, avec des profs (mis à part ma prof de seconde). Je me souviens qu’à la fac entre la prof qui ressemblait à la mère de famille vieille France et catho qui était pète-sec et dynamique mais qui ne m’appréciait guère et le prof distant qui connaît tant de choses mais incapable d’être empathique envers ses étudiants, de transmettre ses savoirs et ses connaissances, bref, qui s’en foutait (il faisait ça pour la forme et sûrement pour toucher plus de pépètes à la fin du mois). Enfin, en recherche d’emploi je trouve enfin des professeures natives et dynamiques, qui expliquent bien et qui appliquent une méthode moins rigide, plus flexible, plus proche. Quand on regarde le public, ce sont pour la plupart des retraités. Cela me remonte le moral.

Semaine chargée, une vie sociale qui décolle, la semaine prochaine qui sera chargée. Une semaine à ne pas avoir mes parents dans les pattes. J’ai un peu peur de me sentir seule mais me connaissant, ça sera bénéfique. Il me reste plus qu’à organiser cette semaine un peu particulière.

Je suis cernée. Je dors mal, sûrement parce que je suis en attente de réponses, que de nombreuses questions m’assaillent sans que je ne prenne réellement conscience de l’impact que celles-ci ont sur mon fonctionnement cognitif et mental, influençant assez mon humeur.

Néanmoins, plus j’en fais, plus je veux en faire. Ralentir cette spirale n’a rien d’évident.

Cernée mais pas tout à faire encore assiégée. La crème Nivéa va-t-elle encore fait des miracles ? L’avenir nous le dira bien assez tôt !